Alors que les intempéries et dépressions s’abattent sans cesse sur la France, les sessions et le soleil commencent à se faire désirer .......... C’est ainsi que nous décidons de remédier à cela.
Tout en restant en Europe, non loin de la maison, après 3 petites heures d’avion et un ferry, on se retrouve sur une toute petite île de 27 km2, 600 habitants, 4 chevaux, une dizaine de chiens et chats, 6 bar restaurants et sans oublier la "Disconight" au dancefloor endiablé !!!!
Dépaysement assuré, les habitants sont un peu bruts de décoffrage au premier abord. Pas bien étonnant quand on apprend que cette île a été peuplée en 1870 par seulement 8 familles et qu’ils sont désormais 600 !!! Ceci dit, ils parviennent tout à fait à subvenir à leurs besoins grâce au tourisme et à la pêche.
Le premier réveil se fait lentement. Nous nous adoptons très vite au tempo de cette île. Montres rangées dans la table de nuit nous vivons au rythme du soleil !
Équipés de notre sac à dos et baskets aux pieds, nous voilà partis à l’aventure sur ce caillou aux couleurs chaleureuses "suave" comme diraient d’autres.
Marchant planche sous le bras dans un but précis : trouver une vague accueillante pour retrouver cette même passion qui nous anime : SURFER !!! Nous en avions presque oublié ce mot en France en ce mois de janvier.
Après une traversée du désert et deux heures plus tard, on découvre une petite gauche au pied d’un volcan appelé "Amarilla". Cependant le vent nous fait vite déchanter de cette découverte !! Courageux et excités par le début de notre randonnée nous décidons de prendre un peu de hauteur pour analyser la direction de la houle et les possibilités de futures sessions. Il ne nous faudra pas bien longtemps pour réaliser que le vent nous coupera net dans notre désir de nous mettre à l’eau. Peu importe la journée aura une tournure de randonnée !!
Toujours plus motivés nous marcherons plus de 4 heures dans des paysages complètement lunaires !! Nous ne croiserons personne de toute la journée. Quel bonheur de respirer le calme et la beauté de mère nature.
Nous avons tendance à dire que les jours se suivent et ne se ressemblent pas, mais notre petit caillou au milieu de l’océan nous fait penser le contraire : le rythme est vite pris et les rituels s’installent.
Préparation du café pour toute l’équipe (Laurent, Marianne, Pandora, Léa et moi), ultime check des prévisions du swell sur le net car l’île n’est pas grande mais selon la direction de la houle et la force du vent, il est important de définir une direction de marche, car marcher 3 ou 4 h vers le nord alors que le swell est au sud ......, serait légèrement ennuyeux. Avec désormais 6, 7 jours de recul et d’échecs phénoménaux sur les possibilités de session nous avons enfin compris le fonctionnement des reefs.
Nous partons gaiement sac aux dos, planches sous le bras avec un sourire toujours plus que positif en espèrant encore une fois avoir une session mémorable. La houle est encore nord-ouest et le vent pas trop fort, pour le moment. Il ne faut pas traîner, il est 08 h 15 du matin et le spot choisi ne marche qu’à marée haute, donc sans traîner on commence notre marche. Après 25 minutes actives on aperçoit au loin notre vague "le coral", une longue gauche déroulant sur de la roche volcanique. Cette gauche dévoile un potentiel bien sous estimé car puissante et rapide, elle est assez technique mais très capricieuse :: le vent doit être faible car la houle bien dirigée. En ce mercredi elle nous nargue encore. La houle s’annonce plus grosse que prévu et les "papillons dans l’estomac" commencent à se faire sentir.
Après une semaine d’échec avec cette vague on tente le coup : encore 20 minutes de marche en suivant la piste de 4X4 et nous voici face à elle. Le vent a déjà forci et la marée descend à vive allure. Il ne faut pas traîner.
Léa et moi décidons de tenter l’aventure. Plus on regarde et moins ça nous tente, c’est magnifique mais la pseudo passe est quasiment inexistante : aïe, aïe, aïe... ça va être sport pour rejoindre le large.
Mon choix de board est totalement inapproprié, car avec des bons creux de 2 m 50 et ma petite 5'11 exposy sans lattes, vaut mieux pas casser le leash qui de plus est également un leash pour les petites conditions. Avec ce que l’on vient de marcher, on veut tenter le coup et donc on saute dans l’eau. Léa fait preuve d’un timing plutôt juste et se retrouve direct avec la série dans la tête. Merci d’avoir fait le "crash test". Je la rejoins une fois la série passée. Toutes les deux, au large, sous le regard de Marianne on se retrouve très vite déportées vers la droite, bien trop vers la droite !!! petit rire anxieux, on tente de se décontracter. Après s’être replacées correctement, on essaie de prendre des vagues abordables avec toujours le stress des lignes se dessinant à l’horizon!! Après 45 minutes de sessions et de stress on décide de sortir. C’est peut être un petit peu trop dangereux et notre matériel est vraiment inadapté aux conditions.
Retour émotion sur la terre ferme, sourire échangé de relâche : oui on l’a fait et oui on est en vie : ha, ha !!! Bon, j’exagère peut être, mais c’était une sacrée session.
Le vent se levant très vite et les nuages menaçant on décide de rentrer à la maison mais cette fois ci par le nord de l’île. Décidément nous n’avons pas de boussole dans la tête et la petite heure de marche imaginée pour notre retour se transforme vite en 2 h 1/2, voire 3 h, mais le paysage est splendide. Complètement déconnectées de la réalité et épuisées, nous serons de retour à la maison vvers les 16 h. Petit rituel du stretch et fou rire quotidien on arrive vite à l’heure du diner. On a trouvé un petit restau sur le port à 7,50 euros le repas. On se félicite de notre trouvaille : "c’est le spot mon pote". Sur 15 m2 on se fait servir tous les soirs dans la bonne humeur et au milieu des locaux !! Nous faisons désormais partie du village et les habitants partagent des sourires et des conversations amicales avec nous. 21 h 30 retour à la case, check du swell et petite infusion. Le réveil est prévu à 07 h 30, on devrait avoir une bonne journée demain. Le swell toujours présent et le vent plus modéré. On espère pouvoir se faire deux vraies sessions dans la journée.
On y est cette fois, on pose le cerveau, 8h00 c est parti avec le taxi ,enfin le 4x4 car on ne veut pas perdre de temps.
Arrivée a la fin de la piste On ne peut aller plus loin.
Nous finissons donc la dernière partie à pied, et c est avec joie que l on découvre au pied du volcan la gauche d Amarilla fonctionnant parfaitement.
On y passera 2 heures jusqu’a ce que des Oursins dans mon pied droit ne mettent fin a ma session.
Sur le chemin de la maison , on tombe nez a nez avec une mignonne droite pas bien grosse mais assez longue, Parfaite pour Pandora la longboardeuse. Pas toujours evident de trouver des vagues a longboards sur cette Ile volcanique ou les swell s enchainent et se terminent sur du reef plutôt menaçant. .
Elle y restera 2 bonnes heures , pour nous 3 c est la pose déjeuner. De retour pour une session au sunset sur cette longue droite .
La journee fut intense et nous sommes rassasiees de surf ! les sourires et fous rires accompagneront toute notre soiree dans notre resto favori !
Nous sommes desormais a plus de la moitie de notre surf trip. La journee d hier nous a permis de scorrer de belles photos , et desormais ce ne sera que du bonus !
Apres avoir fete l anniversaire de Marianne avec la complicite des locaux , nous continuerons a affronter le vent qui sans relache nous narguera ! Qui plus est, nous declanchera de nombreux fous rires… Et oui le vent rend fou.
Quelques sessions de plus sur la « Francessa » ET « el coral »
Et nous voilà rentree a BilBAo avec la tete pleine de souvenirs , Un depaysement total ! Et meme si nous n’etions pas sous les tropiques par 35 degres nous avons tout de meme bien coupe notre rude hiver en France.
À bientôt pour de nouvelles aventures !
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